Interaction Naval, label Interaction spécialisé dans le recrutement de l’industrie navale et de la métallurgie, se distingue par son impact en Méditerranée. Nathalie Vives, Responsable de secteur Méditerranée Interaction Intérim et Sophie Thomas, Responsable d’Interaction Naval reviennent sur leur collaboration pour soutenir l’industrie navale dans le sud de la France.
Qu’est-ce que le secteur Méditerranée, au sein d’Interaction Intérim ?
Nathalie Vivès : C’est une entité de management des agences Interaction. C’est un groupe d’agences que je pilote et qui comporte les villes d’Aubagne, Brignoles, Grasse, Nice, Toulon, Trans-en-Provence et Vitrolles.
Nathalie, toutes ces agences sont-elles concernées par l’activité labellisée Navale ?
NV : Non, ce sont principalement les agences de Toulon, Vitrolles, Grasse et Aubagne qui sont actrices de ce secteur. Mais les autres agences côtières peuvent aussi être concernées à la marge.
Sophie Thomas, vous êtes responsable de l’Offre Navale, au sein du Groupe Interaction. Qu’est-ce que cela représente ?
Sophie Thomas : Un accompagnement en expertise des équipes de co-acteurs permanents en agence, dans le but de leur donner la maîtrise des enjeux des métiers de la mer. Cela concerne principalement l’industrie navale qui compte la construction et la réparation navale civile ou militaire. Mais cela comprend aussi le nautisme, et l’éolien en mer. Autant de secteurs et de métiers très spécifiques, qui demandent des savoirs particuliers pour nos équipes.
L’industrie navale en Méditerranée : un marché en pleine expansion
Comment est née l’activité Navale dans les agences du secteur Méditerranée ?
NV : De ma reprise du secteur en octobre 2023. Sophie avait déjà travaillé avec l’équipe auparavant et l’agence de Toulon était déjà labellisée Interaction Naval. Mais à titre personnel, je possède une appétence toute particulière pour ce secteur, ce qui m’a amené à développer cette activité.
ST : C’est tout à fait cela. Avant l’arrivée de Nathalie, j’avais déjà initié un accompagnement de l’équipe toulonnaise. J’avais pu informer et faire monter en compétence nos collègues. Mais désormais, c’est à plusieurs agences que nous travaillons, pour tirer un maximum parti du marché local.
Nathalie, sur quoi repose cette appétence que vous évoquiez ?
NV : Je venais de Marseille et La Ciotat, avec déjà une certaine expérience sur le bassin d’emploi de Toulon. Cela m’avait déjà permis de travailler avec des entreprises du secteur naval, mais aussi du Yachting, qui est une industrie tout à fait différente. Cela nous a rendus complémentaires, Sophie et moi.
Une alliance d’expertises pour répondre aux besoins des entreprises dans le sud de la France
Qu’est-ce qui fait l’intérêt d’un label comme Interaction Naval, pour les agences Interaction Intérim du secteur Méditerranée ?
NV : Nos origines bretonnes ! (Rires)
ST : C’est une réalité, cela aide. Les entreprises de la Navale sont fortement implantées dans l’Ouest de la France. Notre maillage de proximité, dans cette région, fait que nous connaissons bien ces entreprises, et qu’elles savent que nous sommes compétents sur le sujet.
Mais au-delà, notre force, c’est le lien que nous créons entre toutes les agences labellisées navales en France. Nous en avons à Angoulême, en Normandie, à Saint-Nazaire évidemment. Les progrès de chacune sont mutualisés à l’échelle nationale et bénéficient donc à tous nos clients. Par exemple, le travail que nous menons avec Nathalie sur le nautisme, est tout à fait reproductible sur notre agence des Sables-d’Olonne, en Vendée.
NV : Et puis le fait de travailler avec des entreprises leaders comme Naval Group, sur le marché de la construction navale militaire et les chantiers de l’Atlantique sur la construction de paquebot de croisière, c’est évidemment un moyen de parler directement avec la profession sur le secteur toulonnaise.
Concrètement, qu’est-ce qui a lancé le travail commun avec Sophie ?
NV : C’est moi qui l’ai sollicitée, pour réfléchir à comment unir nos forces. Mon secteur est jeune, avec un tissus économique lié à la mer très riche. Nous sommes un des seuls acteurs local à avoir une telle expertise potentielle. Il y a donc un réel potentiel de développement pour nous. Sophie a commencé par nous apporter les outils commerciaux et de communication dont elle dispose, qui nous ont été plus que profitables.
ST : Et notre première grande action s’est déroulée lors du salon Euromaritime, en février 2024, qui se tenait justement à Marseille. Je m’y rends à chaque édition, mais cette fois-ci j’ai emmené avec moi les équipes de Nathalie, puisque nous étions sur notre territoire.
NV : Oui, on était chez nous, mais Sophie connaissait tout le monde. On aurait dit que la Bretagne avait pris place au bord de la Méditerranée et que c’était elle la locale de l’étape !
ST : L’effet Bretagne, c’est sûr… Mais si j’ai retrouvé mes contacts habituels, j’ai aussi pu rencontrer les équipes locales et lancer les discussions. Par ailleurs, ce salon m’a aussi permis de prendre en compte les entreprises natives de la région, avec lesquelles je n’avais pas de relations jusqu’alors. Et surtout, je découvre tout le potentiel du nautisme.
Soutenir la croissance de l’industrie navale et du nautisme par la montée en compétences
La Navale et le nautisme, ce sont donc deux domaines très différents ?
ST : Absolument. La Navale chez Interaction aujourd’hui, c’est avant tout la construction et la réparation navale. C’est un environnement très métallique et cela a un impact sur les métiers qui y exercent. Ce sont deux secteurs très exigeants, mais pas de la même façon.
NV : C’est cela. L’exigence, dans le nautisme, c’est de devoir fabriquer une piste d’hélicoptère sur un Yacht. Ou de travailler des parquets en bois précieux. C’est aussi un univers de fibres de verre ou de carbone. Ce ne sont pas les mêmes professionnels qui travaillent dans les deux secteurs.
Comment gérer les compétences disponibles dans ces deux secteurs si différents ?
NV : En travaillant chacun de façon différente. Pour le nautisme, il y a un réel manque de compétences. Il y a des formations qui émergent, mais le temps qu’elles diplôment les professionnels, il faut procéder autrement. France Travail est très attentive à ce sujet et met l’accent sur les compétences transverses en s’appuyant sur des experts territoriaux « maritime et fluvial ». Chez Interaction Intérim, nous nous connectons à ces personnes pour proposer l’expertise Interaction Naval au bénéfice de l’emploi local.
ST : Du côté de la Navale, on recherche des profils différents : soudeurs, tuyauteurs, chaudronniers. Là où le nautisme cherche plutôt des acastilleurs, stratifieurs, ou menuisiers.
Mais les métiers de la Navale ont des compétences communes ou transverses. Charge à nous de générer de l’envie et d’assurer la formation, ce que nous faisons déjà avec nos agences dans la Manche ou le Morbihan, par exemple.
Se pose également le sujet de la transférabilité des compétences vers d’autres activités, comme l’éolien en mer.
NV : Sur la côte méditerranéenne, nous avons une grosse saisonnalité autour du nautisme. Les professionnels travaillent dur pendant la saison estivale et jusqu’à mi-octobre. Ensuite, certains apprécient de lever un peu le pied, mais beaucoup pourraient bénéficier de contrats avec la Navale, qui elle travaille toute l’année. Ces connexions, c’est à nous de les développer en ouvrant le champ des possibles.
Quelles sont les perspectives pour Interaction Naval sur le secteur ?
ST : Un enjeu national, fondamentalement. Il relève du renforcement de notre collaboration avec Naval Group. Ce travail de fond bénéficiera de fait à toutes les agences autour de Toulon. C’est à moi de le porter aux cotés des équipes Grands Comptes du Groupe Interaction.
NV : Et à plus long terme, c’est de devenir un acteur incontournable du naval et du yachting sur le secteur, un partenaire connu et reconnu. Et pour cela, nous continuons à piloter mensuellement le sujet, Sophie et moi. Nous continuons à faire monter en compétences mes équipes en nous appuyant sur la performance métier des équipes de Sophie.
Merci à toutes les deux.